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NOSTRADAMUS / Denis CROUZET
Titre : NOSTRADAMUS : Une médecine des âmes à la Renaissance Type de document : texte imprimé Auteurs : Denis CROUZET, Auteur Editeur : PAYOT Importance : 459 pages ISBN/ISSN/EAN : 978-2-286-07614-6 Langues : Français (fre) Catégories : Sciences humaines Index. décimale : 133.3 Procédés divinatoires Résumé : À ces confins de l'Histoire que les historiens répugnent en général à explorer, les prédictions du célèbre astrologue continuent d'alimenter les pronostics les plus fous des marchands d'apocalypse. On en oublierait presque que Michel de Nostredame (1503-1566), dit Nostradamus, était un homme de la Renaissance et que c'est peut-être à ce titre qu'il vaut la peine d'être reconsidéré.
Si tous les interprètes de sa pensée se sont efforcés en vain de trouver un sens à ses Prophéties, c'est, selon Denis Crouzet, parce que celles-ci échappent précisément à toute tentative de compréhension. Plutôt que de dire l'avenir, Nostradamus aurait voulu "prophétiser", c'est-à-dire délivrer aux hommes la parole de Dieu. Au fond, si l'astrologue résiste à l'interprétation, c'est parce que c'est un penseur du doute. Les hommes doivent apprendre à se connaître eux-mêmes pour percevoir à quel point la connaissance leur est inaccessible. Et s'il annonce à ses lecteurs des lendemains aussi terribles et menaçants, c'est pour les conjurer de prendre conscience de leur impuissance et de leur nature résolument pécheresse. Dans un siècle traversé par les violences et les divisions religieuses les plus extrêmes, celui des guerres de Religion, Nostradamus est un chrétien doté d'une foi profonde, évangélique, qui, refusant les dissensions confessionnelles, cherche à attirer ses contemporains dans une piété de l'intériorité fondée sur la présence, en soi, du Christ. Un rêve de paix intérieure inspiré par ses précurseurs humanistes, Marsile Ficin, Érasme et Cornelius Agrippa, et suivi par Marguerite de Navarre, la soeur du roi François Ier. Comme Rabelais, autre médecin, pour qui le récit burlesque était une thérapie contre le mal de ce temps, Nostradamus, par le tragique de son discours, voulait lui aussi être un médecin des âmes, en plus d'être un médecin des corps : par la peur que pouvaient suggérer les malheurs infinis qui attendaient l'humanité, il souhaitait montrer que la haine était le plus grand des périls et que son seul remède était l'amour du Christ.
Un essai inspiré qui, en sondant l'imaginaire d'un homme à l'oeuvre aussi énigmatique que la vie, lui confère une dimension inédite et lui redonne une place dans l'histoire de la pensée humaniste.
Note de contenu : Professeur d’histoire moderne à l’Université de Paris IV-Sorbonne, spécialiste des guerres de religion et des pratiques de violence à la Renaissance, Denis Crouzet construit une œuvre pénétrante, de sa Nuit de la Saint-Barthélemy (Fayard, 1994) au récent Dieu en ses royaumes (Champ Vallon, 2008). On lui doit également quatre remarquables biographies de Michel de l’Hôpital (La sagesse et le malheur, Champ Vallon 1998), Jean Calvin, et Charles de Bourbon (Fayard, 2000 et 2003) et Christophe Colomb (Payot, 2006).
NOSTRADAMUS : Une médecine des âmes à la Renaissance [texte imprimé] / Denis CROUZET, Auteur . - FRANCE : PAYOT, [s.d.] . - 459 pages.
ISBN : 978-2-286-07614-6
Langues : Français (fre)
Catégories : Sciences humaines Index. décimale : 133.3 Procédés divinatoires Résumé : À ces confins de l'Histoire que les historiens répugnent en général à explorer, les prédictions du célèbre astrologue continuent d'alimenter les pronostics les plus fous des marchands d'apocalypse. On en oublierait presque que Michel de Nostredame (1503-1566), dit Nostradamus, était un homme de la Renaissance et que c'est peut-être à ce titre qu'il vaut la peine d'être reconsidéré.
Si tous les interprètes de sa pensée se sont efforcés en vain de trouver un sens à ses Prophéties, c'est, selon Denis Crouzet, parce que celles-ci échappent précisément à toute tentative de compréhension. Plutôt que de dire l'avenir, Nostradamus aurait voulu "prophétiser", c'est-à-dire délivrer aux hommes la parole de Dieu. Au fond, si l'astrologue résiste à l'interprétation, c'est parce que c'est un penseur du doute. Les hommes doivent apprendre à se connaître eux-mêmes pour percevoir à quel point la connaissance leur est inaccessible. Et s'il annonce à ses lecteurs des lendemains aussi terribles et menaçants, c'est pour les conjurer de prendre conscience de leur impuissance et de leur nature résolument pécheresse. Dans un siècle traversé par les violences et les divisions religieuses les plus extrêmes, celui des guerres de Religion, Nostradamus est un chrétien doté d'une foi profonde, évangélique, qui, refusant les dissensions confessionnelles, cherche à attirer ses contemporains dans une piété de l'intériorité fondée sur la présence, en soi, du Christ. Un rêve de paix intérieure inspiré par ses précurseurs humanistes, Marsile Ficin, Érasme et Cornelius Agrippa, et suivi par Marguerite de Navarre, la soeur du roi François Ier. Comme Rabelais, autre médecin, pour qui le récit burlesque était une thérapie contre le mal de ce temps, Nostradamus, par le tragique de son discours, voulait lui aussi être un médecin des âmes, en plus d'être un médecin des corps : par la peur que pouvaient suggérer les malheurs infinis qui attendaient l'humanité, il souhaitait montrer que la haine était le plus grand des périls et que son seul remède était l'amour du Christ.
Un essai inspiré qui, en sondant l'imaginaire d'un homme à l'oeuvre aussi énigmatique que la vie, lui confère une dimension inédite et lui redonne une place dans l'histoire de la pensée humaniste.
Note de contenu : Professeur d’histoire moderne à l’Université de Paris IV-Sorbonne, spécialiste des guerres de religion et des pratiques de violence à la Renaissance, Denis Crouzet construit une œuvre pénétrante, de sa Nuit de la Saint-Barthélemy (Fayard, 1994) au récent Dieu en ses royaumes (Champ Vallon, 2008). On lui doit également quatre remarquables biographies de Michel de l’Hôpital (La sagesse et le malheur, Champ Vallon 1998), Jean Calvin, et Charles de Bourbon (Fayard, 2000 et 2003) et Christophe Colomb (Payot, 2006).
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